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Le prix Marjorie E. Peale

Louise Soudure

La vie donnée

Nous vivons la vie donnée, et non celle planifiée.

Wendell Berry

Chevauchez le quai flottant

dans le seul but de pitcher

et le balancement, la montée et le flux de

l'eau de mèche avec la lune.

 

Remarquez un trait de lumière,

nageoire arrière d'un mulet montant

herbe des marais tordue mais ne cédant pas

nez qui tremble du chien

 

affalé sur la planche salée.  Il y a un homme

dans le ruisseau avec son chien, il fume, et l'air

porte le parfum de sa propre attente ; anxieux,

il allume une autre cigarette.

 

L'eau coule à son rythme

m'alerte sur ma propre impuissance, inutile à la vie

tout autour de moi, la vie dont le flux et le reflux

fais-moi et défais-moi.

 

Les hérons de nuit m'ignorent, les canards plissés,

une aigrette alarmée s'envole de l'arbre alors que le balbuzard pêcheur s'y précipite.

Le coq hurle de l'autre côté du chemin.

Le soleil frappe le bord de la rive du marais,

 

briller la boue.  Il va maintenant commencer son propre réchauffement

à travers la scène.  Il y a une décantation dans

c'est mon trouble, et j'en suis reconnaissant ;

que ce monde ne me laissera pas faire ce que je veux.

 

Que je ne peux pas tourner le reflux

ne peut ordonner au soleil d'attendre quelques minutes.

C'est un cadeau de voir l'eau jaillir et sucer

et voir ce qui reste accroché aux surfaces

 

 

Commentaire du juge :La langue de ce poème a sa propre tonalité et son propre balancement, ce qui m'attire immédiatement pour m'asseoir un sort et réfléchir à la vie au fur et à mesure qu'elle se présente. J'apprécie profondément la voix de l'orateur et ses observations sur le monde qui l'entoure et sur le monde à l'intérieur. Le choix du poète de l'épigraphe Berry est parfait, et le poème est pleinement à la hauteur de la citation. Un joli poème !

 

Mentions honorables:Danielle Verwers, Debra Daniel

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